La liberté de la presse est une arme de destruction massive du terrorisme.

Celles et ceux qui réclament un statut particulier pour l’Islam, que ce soit un statut privilégié ou une interdiction, font le jeu de ces terroristes. La république française est laïque, elle n’a aucune considération ou mépris particulier vis à vis des religions. Aucune d’entre elles.
 
De même, les gens qui se réclament de l’Islam pour justifier leurs actes criminels ne sont pas des croyants mais des imposteurs qui usurpent une foi et l’utilisent à des fins personnelles. L’islam n’est pas plus en cause dans cette attaque que le christianisme ou le pastafarisme. C’est ce qu’a rappelé l’université Al Azhar du Caire le jour même de l’attentat contre Charlie hebdo. 
Dès lors, si les condamnations émanant des pays d’Islam est un signe de solidarité que nous apprécions en tant que français, il n’y a aucune justification aux injonctions qui sont faites aux musulmans ici ou ailleurs. Ils sont, comme tout un chacun, victimes du terrorisme et n’ont aucun brevet de bonne conduite à présenter.
 
Enfin, rappelons le : si le terrorisme est une guerre contre la démocratie, ce n’est pas un danger mortel pour cette dernière. Seul notre manque de confiance dans la validité de notre modèle politique est à craindre. En revanche, la démocratie est le poison mortel du terrorisme. Ce type de criminalité ne prospère que dans un cadre coercitif voire dictatorial.
 
Nous avons nos armes. La haine n’en fait pas partie. La restriction des libertés civiles non plus : nous ne vaincrons pas le terrorisme en laissant l’Etat nous priver de nos libertés de peur que les terroristes ne le fassent. 
Written by Manuel Atréide