La bataille fait rage autour du travail fait par le GIEC pour modéliser le climat de la planète et en prédire l’évolution en prenant en compte l’impact sur lui de l’activité humaine. Les « climato-sceptiques » mènent une bataille acharnée pour exonérer l’industrie en général, et l’utilisation d’énergies fossiles en particulier de toute responsabilité dans les variations du climat que nous commençons à mesurer. Cette bataille est désormais largement perdue face à l’examen des faits et aux inexorables lois de la physique : l’activité humaine rejette des quantités astronomiques de dioxyde de carbone (constat) dans l’atmosphère et cette molécule est un gaz à effet de serre (fait scientifique prouvé).
Cependant, si le travail de conviction des dirigeants politiques et économiques est en bonne voie, la population humaine doit, elle aussi être convaincue de cette réalité difficile à appréhender. Le changement ne pourra pas s’opérer sans la coopération de l’ensemble de l’espère. Or, la mise en place de ces changements de comportements seront justifiés par l’obtention de résultats que nous ne pourrons certainement pas mesure à l’échelle d’une vie humaine. En d’autres termes, les gens vont devoir se contraindre sans en voir le résultat de leurs yeux. Ce genre de comportement collectif n’a pas été notre fort jusque là. Nous avons déjà mené des chantiers sur plusieurs générations, mais faute de voir le résultat final, la progression était patente.
En ces temps de crises économique, symptôme d’une crise de modèle, ce genre de vidéo peut-elle amener l’opinion publique à réfléchir et les citoyens à changer leur vote pour remodeler la société ? Peut-on bâtir une industrie performante avec les technologies qui viendront remplacer la majeure partie des outils de nos industries actuelles polluantes ?
Si tel était le cas, alors cette nouvelle révolution industrielle pourrait bien être la réponse à la question précédemment posée. Cette révolution industrielle pourrait être aux gens du XXIe siècle l’équivalent des chantiers des cathédrales : personne ne verra de son vivant le résultat final des efforts collectifs consentis, mais ces nouvelles technologies et leur utilisation dans la vie quotidienne pourraient être un excellent dérivatif.
Nous allons cependant devoir sérieusement bosser pour que cela arrive. passer outre les lobbies de tous poils. Les industries actuelles qui seront à terme condamnées ne se laisseront pas mourir sans réagir. Les partisans d’une révolution écologique intégriste verront d’un mauvais oeil une autre porte de sortie de crise que leur solution de retour à un monde « plus simple » qui n’est en réalité qu’une version revampée d’une planète débarrassée de la technologie industrielle. Nous allons surtout devoir trouver les bonnes idées et mettre en place un cadre social, économique et même politique pour les voir fleurir.
Et ça, c’est encore plus hasardeux que la victoire contre les lobbies.