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Be the best, or nothing !

STARTUP & TECHNO : be the best or nothing !

Veronique Nguyen publie un excellent papier comparant les écosystème tech français et US. Avec un constat dur : le secteur technologique est ultra compétitif et les startups ne deviennent des géants économiques que si elles s’appuient à la fois sur un ou plusieurs bons concepts, une équipe en béton et des ressources financières conséquentes pour bâtir l’infrastructure la plus performante possible, seule capable d’apporter le niveau d’expérience client auquel l’utilisateur est désormais habitué.

Cette vision de la réalité peut sembler excessive mais elle repose sur un fait : désormais, votre plus dangereux concurrent se trouve seulement à un clic de vous. Là où, en ville, le client devait marcher pour aller d’une boutique à l’autre et comparer produits, services et prix, dorénavant il fait tout ceci confortablement installé chez lui devant son écran d’ordinateur ou avec son device mobile.

Startup-ers, votre concept est né dans votre tête. Il est bon, médiocre ou mauvais mais cela ne dépend que de votre génie créateur. En revanche, le recrutement de votre équipe et les technologies que vous allez utiliser pour mettre à disposition du monde entier votre idée fantastique ne dépendent pas intégralement de votre talent.

Les choix technologiques que vous faites pour développer votre concept et le présenter au monde sont stratégiques. Une interface mal dessinée, une plateforme e-commerce mal conçue, une mauvaise solution de CRM, un CMS médiocre pour créer et gérer votre site web peuvent parfois faire toute la différence entre une startup qui nait, grandit et devient un des fleurons de demain et une belle idée mais qui n’a pas survécu à son entrée dans le monde réel.

Au delà de votre concept, que vous aurez imaginé et raffiné pendant des heures, des jours, des semaines voire des mois, ne commettez pas l’erreur de négliger la plomberie.

illustration : 2013 CultivateCon by O’Reilly, sur Flickr.

 

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septembre 23, 2016by Manuel Atréide
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Startup, twittez !

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Suivre l’actualité des startups est passionnant. Ces jeunes entreprises fourmillent d’idées, leurs créateurs et leurs collaborateurs ont des envies de changer le monde grosses comme ça et l’enthousiasme transpire dans chaque aventure, que ce soit le démarrage de l’entreprise, le lancement d’un nouveau produit ou une levée de fonds. Dans ce pays morose, les startups sont une promesse d’avenir, un bon moyen de renouer avec l’espoir d’un lendemain meilleur.

La création de startups est en hausse en France, si on en croit les études partielles sur le sujet. leur créativité fait l’unanimité et les grandes métropoles française se dotent d’incubateurs et d’accélérateurs. Logique, certaines de ces petites entreprises seront les géants de demain : autant parier sur le siège social d’un géant dans vingt ans que de se demander quoi faire de ses friches industrielles.

Cependant les startups françaises ont encore pas mal de freins et défauts. Malgré une hausse régulière des levées de fonds, l‘investissement est un frein: elles ont du mal à trouver l’argent nécessaire à leur développement. Les raisons sont en partie structurelles, l’absence de fonds de pension en France est clairement pointé du doigt.

Faire savoir ?

Mais les startups en France ont aussi quelques différences avec leurs homologues anglo-saxonnes. Leurs créateurs ont des idées mais n’ont pas baigné dans le même système éducatif. Nous avons moins l’habitude de la compétition. Nous avons moins l’habitude d’avoir à jouer des coudes pour se faire une place au soleil.

Prenons la communication par exemple : avoir une idée géniale qui va révolutionner le monde est un vrai point de départ pour créer sa société. Cependant, le monde ne va pas vous découvrir par magie. Si vous avez un savoir faire unique mais que vous ne savez pas comment le faire savoir, comment allez vous le changer, ce monde ?

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février 29, 2016by Manuel Atréide
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Latin, grec ET binaire !

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Lors de son dernier discours du l’état de l’Union en janvier, le président Barack Obama a appelé son pays à mettre en place une grosse révolution éducative : il souhaite que dorénavant, tout écolier américain suive des cours d’informatique.

La démarche est pragmatique : les Etats-Unis ont actuellement 600 000 postes non pourvus dans leur industrie high-tech et des postes bien rémunérés en plus. De plus, 90% des parents d’élèves souhaitent que leurs enfants reçoivent une éducation informatique poussée pendant leur cursus scolaire.

Le constat qui sous-tend cette proposition lourde de conséquences est simple : l’économie et la société américaine est rapidement en train de muter vers le service et l’innovation permanente. Le président souhaite que les jeunes générations soient préparées à ce monde en cours de création.

Nous avons en France une toute autre conception de l’éducation : historiquement, notre vision de ce service public consiste à former des citoyens et non des travailleurs.

Pourtant, au delà des besoins de l’économie française à disposer d’une multitude de professionnels bien formés à différents métiers de la révolution numérique pour occuper les postes d’employés, collaborateurs ou même chefs d’entreprises qu’elle génère, le projet de Barack Obama  aurait aussi beaucoup de sens chez nous.

En effet, l’informatique n’est pas seulement le quotidien des professionnels du numérique. La population de notre pays:

  • s’est massivement équipée d’ordinateurs pour se connecter à Internet,
  • se dote actuellement d’un environnement mobile – smartphones, phablets et tablettes – pour rester connectée en permanence,
  • va voir arriver dans la décennie qui vient tout un univers d’objets connectés ou intelligents qui peupleront son quotidien.

Pourtant, face à ce monde massivement informatisé, nous n’avons pas encore eu le réflexe de former les consommateurs. Les français restent majoritairement totalement incapables de comprendre les outils de plus en plus complexes qu’ils utilisent au quotidien.

Cela crée des vulnérabilités, un manque d’adaptation à une globalisation où nous rêvons encore de fabriquer des voitures alors que nous devrions concevoir les robots qui les fabriqueront.

Petite anecdote pour illustrer mon propos. J’étais il y a quelques jours chez un opérateur Télé-internet-Mobile. Une femme, devant moi, suppliait le revendeur de l’aider : son adresse mail avait été piratée et le pirate envoyait des demandes d’argent à tout son carnet d’adresse. Cette femme était de plus à la recherche d’un emploi. Son adresse email est un outil indispensable pour trouver un nouveau job. Bref, une vraie cata pour elle.

Le problème, c’est qu’elle était chez SFR-Numéricable pour demander de l’aide sur une adresse gmail. Comment lui dire que le revendeur en face d’elle, par ailleurs non informaticien, ne pouvait rien pour son cas ? Comment lui expliquer en quelques minutes qu’un mot de passe se change régulièrement ? Comment lui apprendre, durant ce cours laps de temps, tous les réflexes qu’elle devrait avoir puisqu’elle utilise tout un monde numérique dans son quotidien ? Elle n’a sans doute même pas conscience de sa dépendance aux outils numériques ni de la vulnérabilité qu’engendre son ignorance quasi-totale.

Ce sujet devrait être un des dossiers majeurs de notre gouvernement. Non seulement il est une chance de créer de nouveau des emplois en France – l’écosystème startup français est en plein boom – mais il se doit d’apprendre aux citoyen.ne.s de ce pays à vivre dans un monde largement numérisé. De plus, l’#edtech français est en pointe, ayant même l’ambition de créer certains des leaders mondiaux de ce secteur économique en pleine expansion.

Las, notre classe politique est, elle aussi, très largement ignorante de cette réalité.

Je me demande si Barack Obama ne nous rendrait pas un fier service s’il posait sa candidature à la présidentielle française de 2017.

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février 26, 2016by Manuel Atréide
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article, médias

Faut-il sauver le soldat MacBook ?

Le lancement du dernier bébé d’Apple ne s’est pas très bien passé. Certes, le MacBook est le plus léger des notebooks, disposant du meilleur écran disponible, doté d’un clavier et d’un trackpad particulièrement innovants. Mais son prix, la disparition du MagSafe et surtout, l’existence d’un port unique obligeant l’achat d’un dongle pour le charger et utiliser les accessoires USB ont été à l’origine de très nombreuses critiques dans la presse spécialisée. Beau mais ridicule pour Wired, une trahison pour Techcrunch; Mashable se plaint de la très basse qualité de résolution de la cam.

L’une des rares exception au moment de sa présentation fut The Next Web qui a considéré que cette machine était fait pour des utilisateurs essentiellement préoccupés par le fait de surfer et de faire de la bureautique. Le prix, mentionné en fin de papier, n’a choqué personne à la rédaction, ou presque.

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avril 10, 2015by Manuel Atréide
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article, médias

Radio France, entre ORTF et SocialMedia

La grève de Radio France dure depuis plus de trois semaines. Le groupe public fait face à une situation financière très dégradée, accumulant les déficits en raison de la baisse des dotations de l’Eat et à un chantier de rénovation de la Maison de la Radio totalement hors contrôle. Les bruits de plan de licenciement, ajouté aux fusions possibles de rédactions, d’orchestre ainsi qu’à la rénovation d’un bureau présidentiel ont mis le feu aux poudres. La radio publique s’offre sa plus longue grève depuis au moins vingt cinq ans.

Pour qui connait bien la puissance de l’innovation portée par la révolution numérique, cette situation de blocage est pourtant surprenante et navrante. la radio est, de tous les médias classique, celui qui peut s’adapter le plus facilement au Web. La radio est, par essence, vecteur de sons. Depuis l’invention du Walkman par Sony en 1979, le public a pris l’habitude d’emporter sa musique avec lui en dehors du domicile. Avec l’arrivée du Web et des podcasts, les radios se sont mises, elles aussi, à proposer leurs émissions en téléchargement pour une écoute ultérieure, hors de la grille des programmes. Ce que font d’ailleurs les différentes chaines de Radio France depuis des années.

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avril 9, 2015by Manuel Atréide
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Expression libre ou expression sans limite ?

Eglise et LGBT, une relation conflictuelle et un manque de respect évident.

Eglise et LGBT, une relation conflictuelle et un manque de respect évident.

On entend peu parler du diocèse aux armées françaises. Cependant, le dernier éditorial de Mgr Ravel, évêque aux armées, fait un peu de bruit dans Landerneau. En effet, il y déclare son opposition à un certain nombre d’avancées sociétales.

Mais l’idéologie de la bienpensance fait chaque année 200 000 victimes dans le sein de leur mère. L’IVG devenue droit fondamental est une arme de destruction massive. Alliés pour la France avec d’autres, nous devons faire front contre les attaques terroristes explicites. Mais, pour autant, nous ne devons pas cautionner les folies de l’euthanasie, du mariage pour tous et autres caricatures de Charlie-Hebdo. (Mgr Ravel, EGMIL Fev. 2015)

Je suis déjà mal à l’aise face à un homme de sa position et de sa qualité qui emploi l’expression de « bienpensance ». Ce poncif éculé a pour but de faire passer son auteur pour une victime (ce que Mgr Ravel n’est pas) ou un rebelle au système (ce qu’il n’est pas plus). j’ai en plus du mal avec un homme qui qualifie le droit à l’IVG d' »arme de destruction massive », qui semble rejeter la réforme du mariage civil opéré par le gouvernement qui l’emploie et vient enfin remettre en question la liberté du média Charlie Hebdo de publier des caricatures. Je suppose que les caricatures qui dérangent tant Mgr Ravel ont un sujet religieux.

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mars 17, 2015by Manuel Atréide
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X-Men : le triomphe des misfits

Xavier’s School à Westchester, ZE refuge

C’est un sujet qui me trotte dans la tête depuis pas mal de temps : écrire sur les X-Men. Logique, en bon post-geek, je suis accro à la meilleure série Marvel depuis mon enfance. Fin des années 70, j’ai commencé à dévorer chaque trimestre la publication française (Special Strange à l’époque, des éditions LUG) qui me plongeait dans les aventures de ce groupe de jeunes adultes / post-teenagers, des super-héros mutants qui sauvaient un monde qui les méprisait. Je n’ai pas quitté cet univers depuis: autant dire que qu’entre les X-Men et moi, c’est une longue, longue très longue histoire. Avec des hauts, avec des bas, avec des périodes où on se faisait la gueule voire on se tournait le dos. Mais, j’y suis toujours revenu.

Ecrire donc sur les X-Men. Ok, mais sous quel angle ? L’évidence est là: les X-Men, comme presque tous les comics américains, ont été créés pour des enfants, ado ou adultes (oui bon je sais) qui ont certaines caractéristiques en commun, dont une qui m’intéresse : ce sont des geeks. Non pas le geek romantique, informaticien, ce presque surhomme des temps contemporains que nous a forgé 40 ans de révolution  numérique, non, le geek des origines. Le crétin de la cour d’école, le boutonneux-pas-beau dont on se moque, le chétif-qui-ne-ressemble-à-rien, le pas-sportif, le mal-à-l’aise avec les filles. Le geek de base quoi, la tâche, le boloss.

Et oui, les comics qui présentent des super-héros (avec ou sans super pouvoirs) n’ont pas été créés pour les premiers de la classe ou les balaises en sport. Eux n’ont aucun besoin de modèles à 10 cents qu’on trouve dans ces magazines cheap que sont les comics. Les premiers de la classe regardent vers le haut, le monde de l’élite, les banquiers, les patrons d’entreprises, les politiques. Les balaises en sport ont les athlètes et sportifs comme modèles. Et puis, rapidement, ils deviennent eux même des modèles si leur physique avantageux a le bonheur de disposer de surcroit d’un visage agréable voire à tomber par terre.

Non, les comics, c’est fait à la base pour des pinpins comme moi : des pas-sûrs-d’eux-mêmes qui cherchent dans un monde imaginaire de quoi les rassurer, leur dire qu’ils ne sont pas seuls et que, bien sûr ils trouveront leur voie. C’est un art dans lequel excellent les comics depuis le début.

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mars 11, 2015by Manuel Atréide
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Symptomes

Marianne : En 1989, lors de la première affaire médiatisée de voile à l’école, à Creil, vous avez, avec quelques autres, lancé dans le Nouvel Observateur un appel à défendre la laïcité. Où en sommes-nous un quart de siècle plus tard ?

Elisabeth Badinter : Il s’est produit un renversement à gauche sur la laïcité, produit d’une gêne considérable face à la montée de l’islamisme. Tétanisée à l’idée d’être taxée de stigmatisation d’une population d’origine immigrée, la gauche s’est empêchée de traiter cette situation nouvelle, mais pas si différente de l’affrontement avec l’Eglise un siècle plus tôt. C’est la phrase stupéfiante de Lionel Jospin à l’Assemblée : « Nous essaierons de les convaincre d’ôter ce signe religieux, mais, si elles ne veulent pas, nous les accepterons. »

La gauche, à rebours de sa longue tradition, admettait que la religion entre à l’école publique, et son Premier ministre se défaussait sur l’avis du Conseil d’Etat qui l’organisa.

Propos publié dans Marianne le 3 février 2015.

Si le sujet est vraiment l’entrée de symboles religieux à l’école publique, je crains malheureusement que cette défaite ne soit beaucoup plus ancienne. j’ai été écolier, collégien et lycéen dans les années 70 et 80. Je me souviens de certains et certaines de mes copains et copines de classe arborant leur bonne grosse croix de bois attachée à un lacet en cuir au dessus de leur vêtement sans que cela choque quiconque. Je me souviens aussi d’avoir vu certains de mes profs arborer le même signe, là encore sans que personne ne proteste à l’époque.

Je me souviens, lors de mon opération en 1981 d’avoir été demander à une infirmière de nuit un calmant pour la douleur et d’avoir été renvoyé dans mon lit sous prétexte que « la douleur est rédemptrice ». J’avais 14 ans et c’était le CHU de Rouen, là encore établissement public.

Je me souviens enfin que tout petit, j’ai appris à faire – à l’école publique – des décorations de Noël, des anges en papier, des étoiles, des personnages de crèche à peindre, des oeufs de pâque, d’avoir fêté les rois, la chandeleur et toute sorte de rites sociaux associés à la religion. Mais toujours de la même religion. Personne à gauche ne protestait.

Personne à gauche n’a protesté non plus contre cela quand le PS est arrivé au pouvoir en 1981.

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février 10, 2015by Manuel Atréide
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L’indigne

Roland Dumas, l’indignité sereine

Roland Dumas a sauvé la République en 1995. Rien que ça. Il l’a fait en violant la loi. Il a sauvé la République en bafouant sa constitution pour valider l’élection de jacques Chirac qui présentait des comptes de campagne « manifestement irréguliers ».

Cet aveu, 20 ans après les faits dans un entretien au Figaro, est une belle gourmandise d’un esprit aussi fin qu’il est dénué de tout scrupule. « Moi, président de la juridiction suprême du pays, je vous ai trahi en m’essuyant les pieds sur la constitution ». On est dans la jouissance tranquille d’un homme persuadé d’être au dessus du lot. « La loi est faite pour les autres mais pas pour moi ».

Cette information, accompagnée de ce cliché d’un homme serein et satisfait de lui est ravageuse. Elle a bien sûr fait le tour des rédactions, provoquant une volée d’articles dans la presse nationale quotidienne et hebdomadaire. Les réseaux sociaux, eux aussi, répercutent cette info, dans des termes nettement moins amènes. Là où les médias parlent d’arrogance , les twittos parlent de déshonneur, de malhonnêteté, de mafia. L’ami Koz se fend d’une brève parlant « d’élite ordurière« .

L’aveu est d’autant plus terrible que Roland Dumas n’est pas un « petit » du monde politique. Résistant durant la seconde guerre mondiale, il a été député pendant les IVe et Ve Républiques, ministre des affaires étrangères puis des relations extérieures sous les deux mandats présidentiels de François Mitterrand dont il était l’ami intime et qui l’a nommé à cette fonction de président du Conseil constitutionnel.

C’est donc un homme au coeur du pouvoir politique français pendant un demi-siècle qui avoue sans broncher qu’il a violé la loi française pour avantager un autre pilier de la République, Jacques Chirac. Cette parole est ravageuse car les français sont extrêmement attachés à l’élection du président de la République française au suffrage universel depuis 1962. Cette élection, pilier de la vie politique du pays et qui conditionne toutes les autres, est de ce fait entachée par cet aveu : il est possible de tricher pour être élu, aucune sanction ne sera prise.

La classe politique est actuellement largement discréditée aux yeux du peuple. Les institutions républicaines ont pour le moment résisté. Que se passerait-il si ces dernières étaient touchées par le comportement d’une classe politique qui semble plus se comporter en caste qu’en élite responsable ?

L’élection présidentielle américaine a lieu tous les 4 ans chaque mardi qui suit le premier lundi de novembre. Pourtant, le président élu ne prête serment que le 20 janvier suivant. il s’écoule donc plus de deux mois entre l’élection et la prise de fonction. Ce délai, mis en place en France, permettrait un contrôle effectif des conditions de déroulement de la campagne et l’invalidation sans crise institutionnelle en cas de fraude.

Aucun politique n’a jusqu’à ce jour jugé bon d’introduire un garde-fou au système. La constitution française fait le pari de l’honnêteté de notre personnel politique, honnêteté que nous savons désormais bien peu fiable. Si nous n’introduisons pas un minimum de contrôle dans nos institutions, nous courons le risque qu’elles soient rejetées.

Reste à savoir ce qui, alors, viendrait remplacer la République. Sommes nous certains d’avoir envie de le savoir ?

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janvier 28, 2015by Manuel Atréide
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Queer Palm or not Queer Palm ?

Une jaquette épurée ou censurée ?

Et voici que la Queer Palm, récompense attribuée à un des films en compétition à Cannes « pour son traitement des thématiques altersexuelles » refait parler d’elle. Cette fois-ci, l’affaire concerne la jaquette française du film Pride primé en 2014. Nul mention de cette récompense alors que ce film parle de visibilité, de coming-out et de liens entre les luttes LGBT et les mouvements sociaux plus classiques. Scandaleux, pas scandaleux ?

C’est vrai que lorsqu’un film gagne la palme à Cannes, le DVD l’exhibe fièrement. Même chose pour les oscars (même les nominations sont un gage de qualité) et les césars (soyons sympas). Alors, pourquoi pas la Queer Palm ?

L’un des problèmes de la Queer Palm est sa légitimité: ce prix est décerné à des films qui sont en compétition à Cannes mais,

  • cette récompense est indépendante du festival de Cannes;
  • il n’y a pas de sélection indépendante ni de film proposés à la Queer Palm de manière volontaire.

Quelque part la Queer Palm vient décerner un prix à un film ou un réalisateur qui n’a pas choisi d’entrer dans ce palmarès. C’est ce qui s’est passé pour Laurence Anyways et Xavier Dolan. Xavier Dolan s’est retrouvé affublé d’un prix pour lequel il n’était pas entré en compétition décerné par un jury qui ne s’était pas posé la question de savoir si ce réalisateur avait envie d’être ainsi catalogué.

Xavier Dolan est jeune. A mes yeux, c’est même un gamin. Normal, j’ai l’âge d’être son père. Sa notoriété est immense mais sa vie est devant lui. Il a sans doute envie de la bâtir par lui même et a refusé – violemment – que d’autres viennent lui donner une tournure qu’il ne souhait visiblement pas. Xavier Dolan est gay, il ne s’en cache pas, mais il ne veut pas être vu comme un « réalisateur gay ».

Du coup, le clash a été brutal, la violence des propos de Xavier Dolan ayant suscité une réaction tout aussi violente de la part d’une partie de la presse LGBT. Un résultat un peu étrange pour une récompense qui veut promouvoir de manière positive les thématiques altersexuelles au cinéma…

En réalité, la Queer Palm est une récompense intéressante, elle fait un bon travail de visibilité. Mais elle doit être précisée, structurée, revendiquée.

  • Un film tourné par un réalisateur ou une réalisatrice LGBT n’est pas forcément en lui même un film « LGBT ». Mommy est un grand film de Xavier Dolan mais n’a aucune thématique LGBT. Des films de ce genre peuvent-ils concourir à la Queer Palm ?
  • Un film tourné par un réalisateur non LGBT mais avec une thématique LGBT peut-il concourir à la Queer Palm ?
  • La Queer Palm peut-elle intégrer le festival de Cannes et en devenir un prix officiel ?
  • La Queer Palm doit-elle accepter que les réalisateurs soumettent – ou pas – leur film à la compétition pour cette récompense ?

Ces questions méritent d’être posées, des réponses doivent leur être apportées. On ne bâtit pas la réputation d’une récompense cinématographique sans les gens de cinéma. Sans les réalisateurs, les acteurs, les techniciens, les producteurs, les studios, les distributeurs. Ou les spectateurs. La Queer Palm existe et c’est une bonne chose.

Pour devenir incontournable, elle doit maintenant être irréprochable.

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janvier 28, 2015by Manuel Atréide
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