Suivre l’actualité des startups est passionnant. Ces jeunes entreprises fourmillent d’idées, leurs créateurs et leurs collaborateurs ont des envies de changer le monde grosses comme ça et l’enthousiasme transpire dans chaque aventure, que ce soit le démarrage de l’entreprise, le lancement d’un nouveau produit ou une levée de fonds. Dans ce pays morose, les startups sont une promesse d’avenir, un bon moyen de renouer avec l’espoir d’un lendemain meilleur.
La création de startups est en hausse en France, si on en croit les études partielles sur le sujet. leur créativité fait l’unanimité et les grandes métropoles française se dotent d’incubateurs et d’accélérateurs. Logique, certaines de ces petites entreprises seront les géants de demain : autant parier sur le siège social d’un géant dans vingt ans que de se demander quoi faire de ses friches industrielles.
Cependant les startups françaises ont encore pas mal de freins et défauts. Malgré une hausse régulière des levées de fonds, l‘investissement est un frein: elles ont du mal à trouver l’argent nécessaire à leur développement. Les raisons sont en partie structurelles, l’absence de fonds de pension en France est clairement pointé du doigt.
Faire savoir ?
Mais les startups en France ont aussi quelques différences avec leurs homologues anglo-saxonnes. Leurs créateurs ont des idées mais n’ont pas baigné dans le même système éducatif. Nous avons moins l’habitude de la compétition. Nous avons moins l’habitude d’avoir à jouer des coudes pour se faire une place au soleil.
Prenons la communication par exemple : avoir une idée géniale qui va révolutionner le monde est un vrai point de départ pour créer sa société. Cependant, le monde ne va pas vous découvrir par magie. Si vous avez un savoir faire unique mais que vous ne savez pas comment le faire savoir, comment allez vous le changer, ce monde ?
Tous les jours je vois passer des articles sur telle entreprise qui lance sa première levée de fonds, telles autres qui intègrent la promotion d’un accélérateur à Lyon, Paris ou Toulouse, ou encore une belle et jeune entreprise qui progresse dans un marché prometteur. Je lis le papier de mes ex-confrères puis je m’apprête à twitter.
Et là, je rame. La startup a-t-elle un site web ? Pas évident. A-t-elle un compte twitter? Ce n’est pas toujours le cas et parfois, elle en possède un sans que ce soit indiqué sur son site. Ou bien encore cette information est bien planquée au fond d’une page contact. Quand ce n’est pas ailleurs.
Je relaie des articles qui me paraissent intéressants, parlant d’entreprises qui ont besoin de se faire connaitre. Avoir un compte twitter ne coute rien, permet de diffuser un peu d’infos et permet aussi aux twittos qui parlent de vous de faire le lien. De vous envoyer des lecteurs. De. Vous. Faire. Connaitre.
Même si l’activité de votre startup ne s’adresse pas au grand public, se faire connaitre est indispensable. Si vous levez des fonds en crowdfunding, comment attirer les investisseurs collaboratifs si vous êtes sous le scope des radars de la toile et des réseaux sociaux ?
Crédibilité ?
Avoir un compte sur un ou plusieurs réseaux sociaux dès le lancement de votre startup est bougrement important : c’est un peu son profil linkedin à elle. Vous bosseriez sans votre réseau social professionnel ?
Mieux, ce compte twitter / Instagram / Facebook / Tumblr / Medium va vous servir à gagner en crédibilité. Vous aspirez à devenir un acteur sérieux de votre secteur économique ? En parler régulièrement est un bon moyen d’acquérir une crédibilité. Certes, écrire un papier tous les jours – ou même chaque semaine – n’est pas le travail premier d’un startuper. En revanche, se tenir au courant de ce qui se passe dans son secteur l’est.
Les leaders d’une startup, par exemple du secteur foodtech, ont tout intérêt à avoir quelques outils pour suivre, au jour le jour, l’actu de leur secteur. Une alerte sur Google News, un agrégateur sur une tablette ou un smartphone, ces outils sont aisément disponibles et accessibles partout où un réseau mobile ou WiFi est présent. Mais leur maniement nécessite un minimum d’entrainement et la présence de leur entreprise sur les réseaux sociaux est un bon exercice pour en maitriser les codes.
Dans un monde connecté et globalisé, une startup, pas plus qu’une grande multinationale, ne peut travailler dans son coin et ignorer le reste de l’univers. Les réseaux sociaux servent à la fois à collecter de l’information et à se faire connaitre, le tout pour un coût extrêmement modique si cette activité est bien pensée et exécutée.
Alors, startup-ers, ne vous privez pas. Voyez quels sont les réseaux sociaux les plus adaptés à votre secteur d’activité, apprenez-en les codes. Et communiquez.